Empruntant l’ADN visuel de Teenage Engineering, la PocketMan P1 a un langage de conception qui privilégie le métal et qui respire l’élégance avec des détails industriels comme des vis apparentes. Ergonomie oblige, le PocketMan P1 est une console pour vos yeux et votre âme. Son design offre toutes les commandes dont vous avez besoin, avec un D-pad, des boutons d’action, plusieurs joysticks et même quatre boutons d’épaule. D’après l’apparence de son interface, il s’agit probablement d’un écran noir et blanc qui évite les graphiques fantaisistes pour offrir une expérience rétro pure et dure, et il y a même un support pour les « applications ».
Concepteur : Grzegorz Rozwadowski (Twig Studio)
D’un point de vue fonctionnel, la PocketMan P1 reprend le style vertical de la Game Boy Classic (avec un écran monochrome). Contrairement à la GB Classic, cette console présente un design entièrement métallique avec un écran qui semble bord à bord, des angles serrés, des détails industriels et une forme élégante qui s’affine au niveau de l’écran, ce qui donne une console trapue, agréable à tenir dans la main, mais dont la partie supérieure n’est pas trop lourde, ce qui aurait pour effet de dérégler son centre de gravité. Le design cyberpunk du produit semble très sophistiqué, élevant le statut d’une console de jeu à quelque chose de plus qu’un simple « jouet ».
Le PocketMan P1 possède toutes les caractéristiques d’une bonne manette. Il dispose de toutes les commandes possibles et imaginables, à l’exception probablement d’un écran tactile (mais je ne serais pas surpris qu’il en ait un). Il y a un port USB-C sur le bas à côté d’une prise auxiliaire de 3,5 mm pour les écouteurs. Étrangement, la console possède des lecteurs de cartes à la fois sur le côté gauche et sur le côté droit, ce qui permet sans doute de charger plusieurs cartes avec des jeux différents.
Les commandes de la PocketMan P1 ressemblent à celles que l’on trouve sur les consoles de jeux portables modernes, bien que l’écran noir et blanc donne à la console une touche rétro. Ceci étant dit, nous ne savons pas vraiment si le P1 a un écran LED, LCD ou e-ink, il est donc tout à fait concevable que le PocketMan P1 fonctionne avec un écran couleur mais avec un système d’exploitation noir et blanc, ce qui permet de garder son logiciel aussi minimaliste que son matériel. La présence d’une icône « Apps » confirme également cette hypothèse, même si, en l’absence d’un clavier traditionnel, elle fait probablement allusion à un magasin d’applications ou à la possibilité de télécharger différents émulateurs pour jouer à ses jeux préférés.
Bien qu’il ne s’agisse pour l’instant que d’un concept (oui, je sais), le P1 est un chef-d’œuvre de design métallique minimaliste. Son langage formel et ses détails rappellent certains des gadgets portables de Teenage Engineering (en particulier le TP-7 Field Recorder) et, ce faisant, rejettent l’idée que le matériel de jeu doit être hyper-ergonomique et couvert de la tête aux pieds d’un éclairage RGB. Le langage de conception de la P1 associe l’obsession de l’aluminium de la technologie grand public à un matériel de jeu de qualité, créant ainsi une console à l’attrait véritablement universel… et à l’attitude « destinée aux joueurs sérieux ».
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