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Kokedama : un art végétal japonais à essayer chez vous
Le kokedama est une façon originale de présenter ses plantes. La technique est venue tout droit du Japon. Vous avez certainement déjà entendu parler de ce nouvel art de décoration végétale, alors vous voulez l’essayer chez vous. Mais le seul souci, c’est que vous ne savez pas par où commencer, ni comment procéder. Nous allons vous donner l’essentiel à savoir sur la réalisation d’un kokedama.
L’origine du kokedama
Le kokedama a vu le jour au pays du Soleil Levant dans les années 1990. En effet, il s’extériorise par une boule enveloppée de mousse, sur laquelle se développe une plante de petite taille. Selon les informations recueillies sur l’origine du kokedama, il s’agit d’un mélange de différentes techniques ancestrales japonaises, dont notamment le Nearai (regroupement de différentes plantes sauvages dans une petite coupole de terreau), le Kusamono (une poterie traditionnelle, déposée sur un morceau de bois ancien, regroupant des plantes de saison) et le Bonsaï (arbre de petite taille planté dans une poterie artisanale). Bien qu’en France, encore peu de monde le connait, le kokedama est une technique très répandue au Japon et parfait dans un jardin zen. De grands magasins se sont même spécialisés dans cet art.
Quels sont les matériels nécessaires ?
La première chose dont vous aurez besoin est une plante. Vous ne pouvez pas choisir n’importe laquelle. Certains végétaux exigeants, comme ceux à l’adaptation racinaire complexe sont à bannir de la liste. Il est en revanche préférable d’opter pour une espèce facile à trouver et persistante comme les petites fougères, le lierre, les graminées, l’hosta. Rien ne vous empêche pourtant d’adopter une plante tropicale comme l’asparagus et le petit palmier chamae dorea. Par contre, il faut être sûr de bien maitriser les techniques avant d’essayer les plantes épiphytes.
La mousse est un élément indissociable du kokedama. Son rôle esthétique est en principe plus important que celui fonctionnel. On l’utilise tout simplement pour donner un aspect plus naturel à la boule de mousse qui va servir de base à la plante. Au Japon, les jardiniers et amateurs de décoration végétale ont le choix entre plusieurs dizaines d’espèces de mousse dont la suna-goke, le hai-goke et le shinobu-goke. En France, le choix est assez limité. Plusieurs jardineries et magasins de loisirs créatifs peuvent vous procurer de la Rhacomitrium canescen, Hypnum plumaeforme et des Thuidium, des mousses qui présentent une excellente capacité d’adaptation dans une zone ensoleillée à mi-ombragée. Notez que vous pouvez également prélever ces mousses dans la nature.
Parmi les matériels pour fabriquer du kokedama, on trouve aussi de l’argile et un peu de terre, et des petits débris de végétaux. L’épanouissement de votre plante dépend en partie de ces derniers. Pour la préparation et la présentation, il faut prévoir des gants, de la ficelle en coton noir, en coton vert ou en nylon, un saladier, une cuvette et de l’eau. Le kokedama est idéal si vous souhaitez jardiner sans jardin !
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Quelle technique de fabrication choisir ?
Plusieurs techniques de fabrication de kokedama existent. La plus simple consiste à conserver le substrat d’origine de la plante pour former la boule, puis couvrir celle-ci avec une couche d’environ un demi-centimètre d’argile noire, ensuite envelopper le tout avec de la mousse. L’inconvénient de cette technique, c’est que la plante a besoin d’être surveillée régulièrement, en raison de sa faible rétention d’eau.
Selon la tradition japonaise, le véritable kokedama utilise un substrat à base d’argile noire provenant du fond des rizières. On y ajoute d’autres composants qui varient selon les besoins de l’espèce végétale choisie. Le substrat doit être pétri suivant un geste particulier de manière à conserver la qualité de l’argile. Selon la technique de création traditionnelle du kokedama, il faut débarrasser les racines de la terre d’origine, ensuite recouper celles qui sont trop imposantes. Il faut ensuite couvrir la racine de substrat, de manière à former une sphère d’environ 6 à 10 centimètres, tout en veillant à ne pas fragiliser les radicelles. Il faut ensuite couvrir la boule par une couche de mousse. Pour maintenir celle-ci bien en place, l’utilisation d’un fil ou une ficelle est nécessaire. Il faut ensuite travailler l’esthétique de la mousse. Les Japonais lavent le kokedama dans une eau tiède légèrement minéralisée. Cette opération est jugée bonne pour la plante, et permet également d’éliminer le reste de terre et de débris altérant l’aspect de la boule de mousse.
Il y a également la technique de la sphaigne non compressée et compressée. La première consiste à utiliser de la sphaigne séchée réhumidifiée pour former la boule de mousse. Cette technique convient idéalement pour les végétaux capables de s’épanouir dans un milieu humide. La technique de la sphaigne compressée n’est pas encore arrivée en Europe. Elle consiste en l’utilisation d’une sphère préfabriquée, avec un trou au milieu pour l’insertion de la racine. La boule est constituée de sphaigne colorée et compressée, elle est disponible en plusieurs coloris et tailles au Japon.
Où placer son kokedama ?
Une fois la technique acquise, il est maintenant important de définir un emplacement pour son kokedama ? En effet, votre boule de mousse peut être suspendue sur un support à l’aide d’une ficelle ou alors installée sur un plateau en matériau naturel comme le bois, bambou ou l’ardoise. Étant donné qu’il ne supporte pas le rayonnement solaire direct, vous pouvez lui offrir une place dans un coin mi-ombragé. Évitez également de placer votre jolie décoration végétale dans un courant d’air. Si vous la mettez à l’intérieur, offrez-lui une place derrière une fenêtre voilée, en écartant régulièrement les rideaux afin qu’elle puisse bénéficier d’un peu de lumière solaire en hiver. Pour une fenêtre orientée pleine sud, il faut laisser une distance d’environ 2m entre la fenêtre et votre kokedama, en été. Si les conditions ci-dessus sont réunis, le kokedama peut être une bonne idée pour aménager un petit jardin.
Les besoins en entretien du kokedama
Est-ce qu’il faut arroser le kokedama ? Effectivement, il a les mêmes besoins que les plantes en pot. Préférez utiliser de l’eau de pluie, ou une eau minéralisée avec de l’eau distillée. Optez pour un arrosage doux moyennant un petit arrosoir. Pensez aussi à vous servir d’un petit entonnoir de manière à ne pas arroser la mousse, sachant que cela peut la brunir. Faut-il apporter des engrais à son kokedama ? La réponse est affirmative. Il faut pour cela mélanger l’engrais avec l’eau de l’arrosage. La fréquence d’arrosage idéale est d’une fois par semaine. Vous pouvez la diminuer après la floraison.
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